Cette visite m'a laissée une impression étrange.
Très bel établissement, beaux espaces, belle déco, propreté irréprochable. Tout semble y être. Sauf peut être des toilettes niveau balnéo.
Toutefois... Non, je n'accroche pas.
Explication:
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Nous sommes arrivés tôt, sans doute trop. Moi qui ai pris l'habitude d'utiliser systématiquement mon propre linge en sauna, il semble qu'ici ça soit mal vu. En plus, ça change les habitudes de l'accueil, qui normalement fait descendre directement les marches vers la piste de danse. Là, on a du passer par les vestiaires pour déposer mes affaires sous le regard froid du maître des lieux.
En bas, au bar, l'ambiance était "plate", sans vagues, qu'elles soient de chaleur sexuelle ou de chaleur humaine. Il était tôt, certes, et on était vendredi. Mais surtout, par dessus-tout, le patron nous a semblé blasé, en nous déclarant "j'avais décidé de faire ça 5 ans, j'arrive au bout, je vais vendre". Ha.
Le premier café (percolateur) est offert, tout le reste est payant, qu'il s'agisse des softs ou du reste.
Après avoir essayé de discuter un peu, je me contente d'écouter.
Je sens que je détonne avec ma tenue (qui était une blague faite à mon ami, à la base: legging résille ouvert et un top un peu gothique... sachant que j'avais une robe dans mes affaires, si on m'avait refusé l'entrée).
Le lieu, c'est une ancienne discothèque qui a été modifiée en club libertin. Au rez-de-chaussée, la piste de danse, avec des cages d'exhibition et barre de pole dance. Incongru à ce niveau, le "salon de massage", avec deux tables dédiées, s'affiche derrière un simple rideau de fils. De même plusieurs alcôves "coquines" sont bordées du même artifice textile, offrant à nos yeux les classiques matelas plastifiés.
Le "Fruit de la passion" semble avant tout offrir un écrin aux exhibitionnistes. Chacun ses gouts.
L'ami qui m'accompagne en est presque horrifié, le pauvre.
On nous informe que l'établissement n'a de toilettes qu'ici, près du bar. Ha? Il n'y en a pas dans la balnéo? Je n'ose même pas demander, car à chaque fois que j'essaie d'engager la conversation, le patron me toise et se braque.
Nous discutons tranquillement, un peu à l'écart. Un autre couple arrive. Le patron décide d'amorcer une visite générale des lieux. On monte d'abord aux vestiaires, puis on redescend vers la balnéo, au sous-sol. C'est très beau, très propre.
"Est-ce que vous voudrez faire du sauna? Parce que si personne y va, je ne l'allume pas". Économies d'énergie, mais pas très commercial. Peu importe.
De toute façon, notre idée est déjà faite: on finit la visite, je récupère mes affaires au vestiaire, et on s'en va.
Alors certes, c'était un vendredi soir quasi à l'ouverture (enthousiasme de mon ami oblige), certes, le samedi soir, il y avait la fête d'anniversaire de la patronne, certes, nous n'étions jamais venus, certes, j'avais mon sac avec mon paréo et ma serviette... Mais quand même: l'ambiance, ça n'est pas tout.
Ce que je n'ai pas aimé, c'est la configuration des lieux.
Il en faut pour tous les gouts.
Le fruit de la passion n'est pas au mien.